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DÉCONFINEMENT – LUNDI 18 MAI

 

Lundi 18 mai 2020. Hier, 1er dimanche de déconfinement.

Qu’avons-nous fait ce 1er dimanche. On se souvient longtemps de nos 1ères fois. Chaque jour est un premier matin.

Les médias avaient commenté, anticipé pour nous, ce qu’il pourrait être, avec des chiffres même.

Réunions familiales, grand air.

Le 1er matin.

Certains ont été surpris des vrombissements des motos, des visites non prévues, voire de l’incapacité à sortir. Déjà une appellation, le « syndrome de la cabane ».

Ce qui nous avait été imposé devient de notre fait, nous devenons responsable de nos actes

provoquant des doutes, des complications à expliquer.

Ceux qui travaillaient en télétravail réenvisagent le présentiel, avec optimisme et crainte. La peur est légitime, l’adaptabilité obligatoire. L’incertitude se poursuit et se poursuivra…

De façon palpable nous voici confronté à des décisions à prendre, à subir encore.

Le déconfinement nous fait découvrir nos vies à cette autre échelle.

Combien nos ressources sont nombreuses, ne l’oublions pas. Ces mouvements immobiles nous fatiguent, il nous faut retrouver nos capacités attentionnelles, hiérarchiser, prioriser, ne pas se disperser…

Nous ne pouvons tout maîtriser.

Ne prenons pas cette période à la légère, cet entre-deux.

Nous allons poursuivre créativement, inventer, questionner notre façon d’habiter l’espace en cohérence avec la nécessité sanitaire.

Car il s’agit bien de vivre.

Si tous les gestes barrières, distanciations sociales, port de masques sont parfaitement respectés

comment retrouver le chemin de la vie ?

Nous allons aménager autrement nos bureaux, nos salles de pauses, de réunions, les salles de classes…

Pour autant, il s’agit d’aménager l’espace de nos vies de façon à communiquer avec l’autre au-delà des masques, parler avec nos mains, notre corps, l’inclinaison de la tête, remplacer un sourire invisible par un ton de voix…

Apprendre à vivre à une autre échelle.

Ces mouvements immobiles ont  fatigué notre cerveau.

Revoir notre façon de concevoir notre vie quotidienne, notre Vie, son sens…

Contraints avec inventivité et joie est possible, du mieux que nous le pouvons être/demeurer/devenir les acteurs de nos vies.

Être acteur, c’est se faire confiance.

Permettre de penser la situation, pour se sentir valorisé dans ses compétences.

Être acteur c’est pouvoir faire confiance à l’autre, qu’il puisse être valorisé dans ses compétences.

Créer une continuité du lien, en tant qu’adulte en responsabilité.

En ce nouveau lundi, tenir.


Valérie Fichet