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CONFINEMENT – LUNDI 23 MARS

La situation planétaire exceptionnelle que nous sommes en train de traverser, comme nous le pressentions, se poursuit.

Vous adresser ce message prend une nouvelle tonalité.

Chacun organise sa vie quotidienne, comme il le peut et les disparités s’affichent de façon criante, selon l’espace dont nous disposons, si nous disposons d’un jardin ou pas, les enfants à s’occuper, à occuper, des gardes alternées peut-être à gérer, des personnes fragiles à ne pouvoir visiter, un télétravail à gérer…

Au final rien ne change fondamentalement, si l’on ne prend pas une petite distance pour faire bouger ne serait-ce qu’un peu nos habitudes de vie…

Pour certains les journées peuvent sembler interminables, au contact de l’ennui, du manque, de la solitude…

Pour d’autres les propositions alléchantes des médias à plus de créativité, de lecture semblent impossibles tant la charge est à son comble…

Dans une promiscuité tantôt réjouissante, tantôt étouffante, oui, rien ne change fondamentalement de façon naturelle, d’autant que cette situation est subie.

Nous avons donc l’occasion de découvrir ce que signifie vivre l’instant présent, au jour le jour ?

Et aussi avec une certaine ironie voir le temps filer sans avoir au moins fait quelque chose de spécial !

Nous pouvons décider de mettre en place des nouvelles choses, car même, et surtout en période de confinement, on peut se retrouver envahi d’images, d’informations, de séries, de conversations téléphoniques interminables, de textos, de messages sur whatsapp, messenger…

Nous pouvons alors décider d’arrêter un peu, juste un peu des automatismes…

Nous avons chacun les nôtres, simplement commencer par en prendre conscience, puis laisser les choses se déposer…

Il y aura des découvertes, vivre en présence, porter une attention fine aux choses comme elles sont…

C’est maintenant qu’il faut planter nos petites graines, anticiper le retour, il le faut – je l’évoquerai concrètement lors de mon prochain message.

Et j’attire de nouveau notre attention sur la population enfantine et adolescente, comment cette population pourra t-elle reprendre le cours des choses « mine de rien » : rythmes, adaptations à refaire, absence des parents, concentration…

Puissions-nous en tant qu’adulte en responsabilité nous demander humblement et avec douceur comment ne pas reprendre le cours des choses « mine de rien »…

Nous aurons des explications à adapter, des comportements à analyser, l’autre en difficulté le sera encore plus…

Et en tant qu’adulte intervenant pouvoir mettre en mots, s’écouter, écouter nos différences de réactivité, de ressentis, avec patience…

Il y va d’une reprise sereine et surtout pas « mine de rien » !


Valérie Fichet