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DÉCONFINEMENT – LUNDI 29 JUIN

 

Lundi 29 juin 2020

– il y a quelque chose de spécial dans cette date puisque c’est le dernier mail de cette période du confinement.

On y sent le poids de la fin.

La dernière. Comme au théâtre.

Ce matin à la radio une chronique à propos d’un professeur des écoles. Il sera à la retraite après 42 ans de bons et loyaux services et se sent déçu par un non départ, une non fin.

Pas de kermesse, ni de spectacle de fin d’année, ni de pot de départ.

Gestion de la crise sanitaire oblige.

Somme toute, ce n’est pas tant que les choses n’aient pas lieu qui nous est difficile, mais qu’elles ne soient pas comme on l’avait imaginé.

Quelle leçon !

L’important n’est donc pas ce qui se présente, mais comment je me mets en relation avec ce qui se présente.

Devant nous une période estivale, et nous ne savons comment l’appréhender.

Partir ? Ne pas partir ?

Certains vont déménager et emménager.

Promesse d’installation, de cocon.

Et si la question n’était pas tout à fait là….

Et si la question était de se sentir vivant, vibrant.

Alors, que nous partions ou pas, peu importe.

Quelle leçon !

Nous avons su nous adapter à des situations incongrues, paradoxales, signer des auto-attestations.

Et au sortir de cette étape, nous qui croyions en sortir grandi et fort, nous nous retrouvons fatigués, vidés de quelque chose.

Que faire de toute cette période ?

Alors que les médias nous conduisent cette semaine en élections municipales, en écologie, en remaniement…

Comment suivre ?

Peut-être en ne suivant pas justement.

Penser par soi-même.

Mettre en place un art de vivre personnel – ni narcissique, ni égoïste.

Aiguiser son attention. Quitter la position passive de consommation.

Chercher – et cela nous demande un petit effort.

Se développer, mettre du sens dans nos actes, mêmes minimes, pour se connecter.

Se sentir à son aise, dans son corps, sa vie et la vie qui nous entoure.

Je cite ici la phrase d’un de mes enseignants de méditation – Joseph Goldstein :

« It’s simple but not easy. »

S’ouvrir à notre vie avec joie, toujours, et la rigueur aussi des jours difficiles, des tempêtes émotionnelles, des airs mélancoliques.

Une dédicace musicale pour terminer : « The long and winding road » datant de 1970, soit tout juste 50 ans.

Certains n’étaient pas nés.

Bonne écoute.

Et merci de vos mercis.

 


Valérie Fichet